LA TENUE DES CONFRÈRES CHARITABLES.
Les différents tableaux exposés à la Chambre décrivent l’évolution de la tenue portée par les Charitables à travers les siècles.
D'abord le chapeau est rond, puis le tricorne est adopté pour enfin voir le bicorne le remplacer. Le costume suit en général la mode du moment, mais le rabat est toujours porté, signe de la fondation religieuse de la Confrérie.
Actuellement « la grande tenue » est composée d’un habit « à la française », d’un bicorne, d’une chemise blanche portant le rabat et un nœud papillon, des gants blancs, enfin d’un plissé adossé à la redingote.
Un imperméable noir est porté par mauvais temps de Pâques au 1er mai et du 1er au 31 octobre.
En hiver la cape en gros drap remplace l’imperméable et la cravate est remplacée par un col roulé en laine blanche.
C'est un Confrère aidé d'une Consoeur qui sont chargés de veiller au respect de l'habillement pour tous.
Tout manquement aux règles vestimentaires lors des services et manifestations se voit sanctionné par un « bouquet ».
SERVICE AVEC OFFICE RELIGIEUX ET DÉPART VERS L’EXTÉRIEUR.
Les Charitables assurent le déroulement de la cérémonie depuis l'arrivée du défunt à l'église jusqu'à sa sortie pour être emmené vers un cimetière situé hors de la ville de Béthune. Le nombre de Charitables participant aux funérailles est en principe de onze, ils se répartissent les tâches distribuées par le " Chéri " (maître de cérémonie sous les ordres du Prévôt de service).
PARTICIPATION DES CHARITABLES AUX CÉRÉMONIES DU CRÉMATORIUM.
A l’ouverture du Crématorium de Vendin-les-Béthune en avril 2000, la Confrérie a décidé d’étendre son service aux défunts Béthunois qui avaient le désir de se faire incinérer.
L’accompagnement auprès du défunt et de la famille est pris en charge par trois Charitables en tenue qui assistent à la cérémonie.
Celle-ci est clôturée par la lecture d’un texte par le prévôt et la présentation des condoléances à la famille.
La présence de la Confrérie est le gage de la continuité du service conforme au rituel envers tous les Béthunois.
La Confrérie est également présente, selon la volonté des familles, lors de la dispersion des cendres, la mise au columbarium ou le dépôt de l'urne dans le caveau de famille.
SERVICE CIVIL OU RELIGIEUX « D’ENTRÉE DE CORPS » AU CIMETIÈRE.
Les Charitables accueillent le défunt à l'entrée du Cimetière, ils sont en principe au nombre de onze sous les ordres du Prévôt de service et suivent les consignes données par le " Chéri ". Ils transportent le corps avec la charrette jusqu'à la tombe où il reposera, les Charitables prononcent ou non une dernière prière selon les souhaits de la famille et déposent le cercueil dans la tombe. Les condoléances sont présentées à la famille par le Prévôt accompagné du " Chéri ".
LE SERVICE AVEC OFFICE RELIGIEUX ET INHUMATION AU CIMETIÈRE.
A la sortie du service religieux, le défunt est généralement transporté sur une charrette, accompagné des Charitables qui se relaient jusqu'au cimetière. La famille suit également le cortège sous la protection d'un Charitable dit : " l'homme de route " .
Ils transportent le corps jusqu'à la tombe où il reposera, les Charitables prononcent une dernière prière et déposent le cercueil dans la tombe. Les condoléances sont présentées à la famille par le Prévôt accompagné du " Chéri ".
" Riches ou pauvres, quelles que soient leurs convictions, tous les défunts sont accompagnés dans les mêmes conditions.
La Confrérie rend avec le même respect, le même cérémonial, le même dévouement, les derniers devoirs à tous les défunts. "
LE ROND
À la fin du service tous les Confrères se mettent en cercle et forment le “ Rond ”.
Le “ Chéri ” passe en revue chaque Confrère en proposant une amende ou “ bouquet ” pour chaque faute (vénielle par excellence) et le Prévôt en exercice peut alors valider ou lever la sanction et déclarer la fin du service.
Les amendes sont payées, elles serviront à préparer le " Jambon du Chéri " : ( repas traditionnel offert par le " Chéri " après une année de fonction à ce titre, ce repas réunit les Confrères et les Consoeurs, toutes unies à la Confrérie )
Ce rond est en principe marqué au sol, soit à la sortie de l'église ou à la sortie du cimetière.